Chez De Vigan, quelques citations en lien avec l’objet d’étude « Le personnage de roman ».

Publié le par Lycées Kerrichen (Brest) - Paul Sérusier (Carhaix) - Joseph Loth (Pontivy)

Sur le rôle de l’écrivain, page 188:

« Les écrivains doivent revenir à ce qui les distingue, retrouver le nerf de la guerre. Et tu sais ce que c’est, non ? Mais si, tu le sais très bien. Pourquoi crois-tu que les lecteurs et les critiques se posent la question de l’autobiographie dans l’œuvre littéraire ? parce que c’est aujourd’hui sa seule raison d’être : rendre compte du réel, dire la vérité. Le reste n’a aucune importance. Voilà ce que le lecteur attend des romanciers : qu’ils mettent leurs tripes sur la table. L’écrivain doit questionner sans relâche sa manière d’être au monde, son éducation, ses valeurs, il doit remettre sans cesse en question la façon dont il pratique la langue qui lui vient de ses parents, celle qui lui a été enseignée à l’école, et celle que parlent ses enfants. Il doit créer une langue qui lui est propre, une langue qui le relie à son passé, à son histoire. Une langue d’appartenance et d’affranchissement.(…) »

Sur l’écriture, page 212 :

« - Oui, l’écriture est une arme, Delphine, une putain d’arme de destruction massive. L’écriture est même bien plus puissante que tout ce que tu peux imaginer ; L’écriture est une arme de défense, de tir, d’alarme, l’écriture est une grenade, un missile, un lance-flammes, une arme de guerre. Elle peut tout dévaster, mais elle peut aussi tout reconstruire. »

Juger des livres, page 235 :

« Nous pouvions échanger pendant des heures sur les romans des autres, nous aimions partager nos découvertes, débattre de nos désaccords. »

La question du vrai, page 446 :

« -Même si cela a eu lieu, même si quelque chose s’est passé qui ressemble à cela, même si les faits sont avérés, c’est toujours une histoire qu’on se raconte. On se la raconte. Et au fond, l’important, c’est peut-être ça. Ces toutes petites choses qui ne correspondent pas à la réalité, qui la transforment. »

« Les livres qui infusent », page 472

« L. savait qu’en ravivant ainsi, à mon insu, l’empreinte des textes lus, elle me donnerait l’envie d’écrire sur elle. »

A. SOTY, CARHAIX

Publié dans DE VIGAN

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